Olivier TOURON : Odyssée en Terre de Feu


Olivier Touron est né en 1969 en France. En 1999, il intègre donc l’EMI-CFD et devient photojournaliste indépendant. Aujourd’hui basé dans le nord de la France, près de Lille, il multiplie les collaborations avec la presse magazine française et internationale (Géo,  Libération, L’Humanité, Le Monde, Le Monde Diplomatique, L’Express, VSD, Pèlerin, La  Vie, Marianne, Marie-Claire, STERN, De Morgen, Financial Times, Newsweek Japan…).  Ses travaux personnels, notamment sur la révolution tunisienne, les mineurs et la justice,  les Kurdes, ou encore Les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence, sont diffusés au travers  d’expositions et de livres. Son moteur principal : donner à voir celles et ceux qui n’acceptent  pas la fatalité, refusent de se résigner, s’indignent et se battent… restent  debout, envers et contre tout. Animé par le désir de transmettre sa passion, il encadre des  ateliers liés au rôle de l’image dans la société auprès de publics de tous âges et de tous  horizons, et milite au travers d’associations comme Freelens. Depuis 2008, l’Institut  Catholique de Lille lui a demandé de créer, d’animer et de développer, en tant que chargé  d’enseignement, un cours auprès des étudiants en master Journalisme de la Faculté Libre  des Sciences Humaines.





EXPOSITION JDR BOURISP 2018: Odyssée en Terre de Feu 


Fin mars, début avril 2017. Fin de l’été austral. Il y a des noms de ville qui font fantasmer  plus que d’autres. Ushuaia en est. Qui n’a pas rêvé d’aller au bout du monde, aux limites d’un continent, et de se retrouver à la fin des fins d’une route. Nous y étions. De l’autre côté  du ponton, la terre de feu, dernier territoire avant le pôle sud ! Avec mon collègue Sébastien  Desurmont, en mission pour le magazine Géo France, nous étions là,  incrédules, à toucher des yeux le fameux détroit de Magellan. Nous étions là où il y a un  eu  moins de cinq cents ans le navigateur entrait dans la légende.
Aujourd’hui près de Punta-Arenas, dernière ville chilienne de Patagonie, il est possible de  voir la reproduction à l’échelle un de la goélette du célèbre navigateur, le premier à tracer la  voie de l’Atlantique au Pacifique. Dans notre périple nous accompagnait le descendant du  célèbre vice-amiral Fitzroy capitaine du HMS Beagle chargé au début du XIXe siècle de  missions en Terre de Feu. Nous refaisions une partie du voyage par Charles Darwin. Restait  encore à rencontrer le mythe : le terrifiant Cap Horn. Passer le cap est pour tout  marin et navigateur un honneur et un challenge. Dans la marina d’Ushuaia, en Argentine,  cette ville  autrefois prison, devenue un hub commercial et touristique, les plaisanciers de l’extrême sud ont tous cet exploit comme horizon. Se poser sur le 58° parallèle sud, séparée de  l’Antarctique par le difficile passage de Drake, y rencontrer son gardien et sa  famille, en poste à l’année, fut une émotion rare. Il est des voyages d’où on ne revient  jamais vraiment. 


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Partenariat BARROBJECTIF Extraits du contenu publié dans Barrobjectif 2017, Photographes 2017 par laurenn.

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